L’initiative sur la restauration massivement rejetée ! Quelques réflexions du point de vue du directeur de campagne.

Gastrosuisse manquait d’un concept clair.
Les restaurateurs semblaient impuissants.
Pendant la campagne, ils ont créé à plusieurs reprises de nouvelles idées de mise en œuvre, mais celles-ci n’ont fait que semer l’incertitude.
Les membres du Conseil n’ont pas non plus apporté beaucoup de soutien aux restaurateurs.
Claude Longchamp, du GfS, nous a appris un point avec certitude : celui qui rejette une partie d’un projet de loi dépose un « non ».
On pouvait donc s’attendre à un rejet.
Longchamp nous a irrités avec ses analyses de tendances de la SRF.
L' »hésitation sur l’initiative TVA », comme l’a qualifiée le GfS dans son titre du 17 septembre 2014, n’existait sans doute que chez les augures.
Le GfS s’est trompé de 12% sur le pourcentage de oui.
Une fois de plus, on peut se demander quelle est l’utilité de tels sondages.
Il semble que la population ait voulu cimenter le statu quo avec le « non » à la restauration.
Mais s’agissait-il d’un vote en faveur du faible taux de TVA sur les produits alimentaires, contre le traitement fiscal spécial des restaurateurs ou d’une combinaison des deux ?
Nous ne pouvons pas encore répondre à cette question de manière concluante.
Selon moi, les considérations suivantes semblent logiques : La grande majorité des clients des restaurants a dit non (Gastrosuisse parle de plus de deux millions de clients par jour).
La campagne de Gastrosuisse n’a donc pas fonctionné, ni à la campagne ni en ville.
Et l’UDC, qui a été le seul parti à voter oui, n’a pas réussi à obtenir des voix en faveur du oui au-delà de son potentiel électoral.
La question a été soulevée à plusieurs reprises de savoir si l’initiative sur la restauration ouvrait la porte à un taux de TVA unique.
L’UDC, le PDC et le PS ont clairement rejeté cette idée lors de la ronde des éléphants sur la SRF : le taux unique de TVA est mort, ont déclaré les représentants à l’unisson.
Le « non » de la restauration est un verdict clair en faveur d’un taux de TVA bas pour les produits alimentaires.
Le PLR ne partage pas cet avis.
Au contraire, le président Müller a annoncé qu’il lancerait une initiative populaire pour un taux unique si des moyens étaient trouvés.
Apparemment, l’Union suisse des arts et métiers USAM-USAM veut soutenir l’initiative sur le taux unique.
Je doute que la base de l’USAM soutienne cette décision.
A-t-on demandé l’avis des boulangers, des bouchers et des droguistes qui s’étaient prononcés contre l’initiative sur la restauration ?
L’idée d’exonérer totalement de la TVA une sélection de produits alimentaires de base et de médicaments pourrait offrir une issue et un compromis.
Mais cela ne résoudrait pas le problème de la délimitation.
C’est un lieu commun de dire que les initiatives ont un impact politique, même si elles sont rejetées.
L’initiative pour une caisse unique a laissé des traces : avant son rejet, le Parlement a affiné la compensation des risques et adopté une loi sur la surveillance des caisses-maladie.
On peut se demander quel a été l’impact de l’initiative sur la restauration.
A part les frais, rien n’a été fait, serait-on tenté de dire ?
Il est même possible que le vote ait nui à la réputation des restaurateurs.
Parfois, il serait préférable de se retirer plutôt que de subir un verdict aussi clair du peuple et des cantons.
Mais une telle décision est difficilement communicable à la base.
D’autant plus que le projet est soumis au peuple parce qu’il n’y a pas eu de contre-projet au Parlement.

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